Le Sanctuaire du Calice
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Le Sanctuaire du Calice

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 Oma, Vénérable de Sentya

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Oma
Plume du Calice (et libertin à ses heures)
Oma


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MessageSujet: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeVen 3 Juil - 11:33

Après plusieurs jours de disparition soudaine et de pensés tournées vers la remise en question, l'homme réapparut dans la cité de nouveau resplendissante. Son engouement à l'organisation et à l'ordre l'avait décidé à ne pas sombrer dans l'oubli; l'étalement des défauts et qualités de chacun dans le passé lui permit d'obtenir enfin une solution : le suicide. Mais après des heures d'agonies dans sa grande bibliothèque, en son œil où germait l'ouragan, une lumière se présenta et leva un mistral dépêchant la tempête au progressif calme.
Il est vrai qu'Han occupait toujours ses pensées, mais il lui semblait que la meilleure solution au profit et au perfectionnement était ce sanctuaire où une fois de plus il tapait à la porte.
Un petit carré de fenêtre s'ouvrit, affichant un visage jeune et robuste.
L'homme fût tout d'abord troublé par cette lisse et imberbe jeunesse à nouveau en face de lui, mais un ardant glaçage de son propre visage, tout d'un coup, lui rappela qu'il ne pouvait s'attarder à l'étendue huileuse de ses pensés.
Certaines paroles restèrent encore incompréhensibles pour le jeune garde, et elles l'étaient peut-être, mais il pensa tout simplement que le violet de ses lèvres traversé par un organe trempé dans le liquide de l'échange suffisait à faire entrer cet homme puisqu'il semblait plus entrain à l'écroulement et à autre chose relevant du non-dit qu’au malin.
Marchant pompeusement de nouveau sur ces pavés inchangés, il chercha la route, parmi la foule de ce vendredi caniculeux, d'une auberge accueillante afin de se remplir la panse et combler son manque de vigueur.
Au travers du peuple, il découvrit de nouvelles sensations olfactives ainsi que physique. Les rues de ces villes étaient pourvues des merveilleux parfums des femmes de sa hautesse entrain à chaque heure aux boutiques. Mais la principale sensation venait de ce qu'on appelait le milieu populaire; la crasse de leurs oripeaux semblait être la suie et la senteur qui s'en échappait le confirmait. Le physique avenant des travailleurs de ces rues s'opposait aux ivrognes dansant des auberges ce qui lui rappela étrangement un chevalier.
Il ne s'attarda pas dans cette foule, pour la première fois la découverte de nouvelles sensations ne l'intéressait point. Pénétrant dans la première auberge venue, il vit un tableau de convivialité et de bouffonnerie. Un groupe de personne près de la porte accoudé pour certain au bar s'amusait à discuter de leur bienveillante souveraine, tandis que d'autres couples ou trios buvaient populairement attablés.
Le tavernier se dirigea souriant vers Oma, le groupe avec qui il était en train de rire s'arrêta pour dévisager avec sourire l'homme entré. L'homme en question demanda une chambre au plus vite avec de quoi se rassasier. Alors que, muni de la clef 15, il traversa ce hall d'alcool amer, deux femmes venant du groupe attrapèrent Oma et s'y frottèrent étrangement déclarant une certaine passion. Leur habillement justifiait leur comportement. L'homme avait beau avouer qu'il n'était pas intéressé, les deux catins se mirent à embrasser l'homme. Sous cette avalanche d'amour profitable, Oma rejeta, non sans une certaine violence mais qui resta innocente, une des deux femmes tandis que l'autre s'écarta comprenant que ce client n'en serait pas un. L'homme précipita le pas vers sa chambre, tourna dans un souffle la clef dans la serrure cuivrée, et, une fois à l'intérieur, attendit son rassasiement promit du tavernier.
Malgré la faim certaine, la fatigue était bien plus puissante et ce fut ainsi qu'il s'écroula, encore habillé, sur son lit laineux dans l'éclat de la fenêtre vitrée. Une seule pensée lui vint avant de s'abandonner au sommeil, il avait fait le bon choix, lui semblait-il. Il irait dès demain, voir de nouveau la cour royale après plusieurs jours d'offuscation certaine.
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Stilico
Héraut du Calice, Chancelier de la Détentrice
Stilico


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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeSam 4 Juil - 20:08

Par les Neufs Enfers! Mets plus d'entrain à ton ouvrage!
Le visage du chancelier avait pris des couleurs dès les premières chaleurs estivales. Depuis quelques temps le maître de Galathorn avait à faire de nombreuses chevauchées. Ici tel fort réclamait une inspection, là une mine voyait ses gisements se tarir ou encore se trouvait-il quelque village qui avait oublié de payer ses taxes à la Cité. Les habits écarlates du diplomate avait laissé place à de fines étoffes blanches. Celles-ci étaient cependant nombreuses, et les manches crevées étaient toujours cousues d'or. Quelques gouttes de sueur venaient de tomber du front du diplomate et avaient entaché un document aussi enthousiasmant à lire que le bréviaire d'un prêtre du dieu des morts. Qu'importe! Le serviteur avait sursauté et agitait de manière rapide et soutenu les longues plumes qui rafraichissaît quelque peu Koveras. Impossible de dire si le jeune page tiendrait la cadence assez longtemps.

Koveras avait à peine achevé la lecture d'un rapport des scribes de la trésorie qu'on annonça l'arrivée d'Ereban, un vétéran récemment promu au sein de la garde rapprochée de Koveras. L'homme s'était montré fidèle et parlait peu. Il avait perdu sa femme et devait s'occuper seul d'une fille unique qu'il chérissait. Un homme de main idéal donc, qui pouvait espérer un avenir radieux pour sa fille ou au contraire craindre le pire en cas de faux pas.
On fit entrer Ereban. Moyen de taille et bien proportionné, les traits du visage du vétéran étaient gracieux et sa chevelure était à peine parsemée d'argent. Les femmes auraient pu toutes le désirer s'il ne se départissait pas de son expression froide et quasiment inexpressive. Ereban s'inclina :


Seigneur, le sire de Sentya est de retour. Il a prit une chambre dans la ville basse et n'est pas accompagné.
-Intéressant. Quelle taverne?
-Les 7 chiens.
-Est-ce là tout?
-Oui. L'homme a refusé les approches d'une de vos agents.
-Mmm. Aucune importance. Continuez à le surveiller et faites en sorte qu'il ne lui arrive rien. Avec un peu de chance, l'appel du Calice a enfin retentit dans le cœur de ce bougre.
Un silence s'en suivit.
-Tu peux disposer.
Ereban s'en retourna.
Koveras reprit la lecture de son rapport de compte. Hasard de la Fortune, il tomba sur le nom d'Ereban. D'un coup de plume la solde du vétéran avait augmenté. Cependant, quelque chose irrita le chancelier. Il se rendit alors compte que ses mains moites adhéraient aux parchemins. Un regard agacé fit sortir de sa rêverie le serviteur qui reprit alors son office, pour le plus grand confort du chancelier...
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Oma
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeDim 5 Juil - 1:02

La honte se leva à l'aube du soir. La fatigue était telle que l'homme s'était étalé de tout son long sur le plancher durant la nuit et la journée. Un plateau fait de bouleau présentait un pain farineux et une coupe d'un cru sur le lit. L’impression d’avoir changée de place durant son sommeil journalier, nocturne, matinale et enfin journalier ne fût que de courte durée lorsque le rappel du pourquoi de sa venue se fit au réveil de ses pensées. Par inadvertance, la coupe glissa de ses mains ; prit par le temps, il décida seulement de manger un morceau du pain qu’il brisa de ses mains encore enquilosées. Il pensa que cela le nourrissait ; son amour pour la nourriture n’était pas évident à cerner mais sa carrure suffisante aux charmes et la fine silhouette de son corps appréhendait la pensée que l’avarice du goût matérialiste fût une perte de temps pour son travail. Son travail, il n’avait aujourd’hui plus l’occasion de dépenser son temps dans ses travaux ambitieux et enviés par lui-même. Pourtant, sa tristesse de ce manque était oubliée en ce jour, un nouvel espoir se présentait et l’impatience de retrouver des personnes accueillantes mais étrangères ravissait son cœur. Cependant, la honte s’était levée ; l’oubli de ce cœur ne pouvait satisfaire sa beauté d’aujourd’hui, et le passé de comédien, en cette ville, jeté à la figure des deux partis comblait ce réveil. Et maintenant, la volonté et le goût de ce comédien menait ses pas jusqu’au palais de la belle souveraine dont la beauté n’était que superficiel dorénavant au vu de l’intérêt d’Oma, et la superficialité des avis d’antan de cet homme à son égard étaient remplacés par un humble sentiment de sympathie.
Il traversa l’auberge de ces 7 nains ou 7 mains, le nom lui échappait mais peu importe se dit-il, peut-être trouvera-t-il l’âme compatissante oubliée qu’il attendait maintenant à l’arrivée de son périple. Cette âme ressurgit au milieu de ses doutes telle l’image qu’il avait devant lui, en sortant de l’auberge. Une fois dehors la surprise du manque de buveurs au bar de l’auberge fût révélée par l’intense chaleur qu’il régnait dans les rues odorantes. Une foule d’amusement s’élançait, se mêlait, se rompait et s’écartait. Malgré l’été des villes, l’escadron de la grue évitait la froidure. Son envie de fusion avec cette activité fût bien peu égale à son enthousiasme de retour mais aussi à l’attente de taire les déceptions. - Comment avait-il pût l’oublier ?! - Arrivé aux portes dorées et rougeâtres précédant les marches tapissées d’un rouge royale, la peur étreignit la gorge de l’homme tel la danse derrière lui qui rassemble les cœurs. Heureusement, les portes impériales suivant les marches étaient closes car l’heure n’était pas aux cérémonies. Un hall d’accueil précédait ces portes, quelques sièges de velours roux étaient disposés sur le palier.
Oma décida de s’y asseoir. Sa fatigue totalement évaporée, la nuit sera forte en réflexion personnelle. L’appréhension de l’instant qui fera place durant la journée se dessinera dans la nuit étoilée de sentiments sur ce siège. Il en fût décidé ainsi, et l’homme, maintenant assis et aux mains glissantes posées sur le doux revêtement de ces accoudoirs, poussa un léger soupir qui en disait long sur son ressenti de L’âme.


Dernière édition par Oma le Mer 15 Juil - 16:40, édité 1 fois
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Oma
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeDim 5 Juil - 23:22

Au bout d’une certaine finalité de pensé, l’homme revint à la réalité de cette ville avec ses matériaux de pierres, de dalles, de pavés, d’architecture affichée devant lui comme un certain enfermement. Le vol de l’imagination fût bien louangé en cet instant face à la dure prison d’agissement. Ce n’est pas que les lois l’en empêchèrent, ou qu’un quelconque complexe vis-à-vis de la société se figurait en ses yeux. La lutte spirituelle et sentimentale faisant rage au fond de lui-même commençait à fatiguer l’homme de tel que ses pas allaient vers le recul. Cependant une source de force le menait vers les marches maintenant que les portes royales étaient accueillantes. L’ouverture illuminée de milles lustres intérieurs aspirait le corps mouvementé inphysiquement par des mouvements maladroits d’hésitation. L’âme revenue brusquement parmi la fouge de dilemmes, scalpât le tumulte des tensions pour n’en laisser qu’une trace moribonde. Les yeux ne virent que la lumière impériale absorbant maintenant sa volonté. Oma se dirigea d’un pas grave vers la salle du trône malgré une mémoire assez mauvaise des lieux. Heureusement, la luxure régnant dans la salle du trône pouvait attirer l’attention du dehors du palais. La salle trouvée, l’homme y entra tout en ayant le souvenir bref de sa première venue par une voix criarde poussée à ses cotés au moment de ses premiers pas sur le tapis menant à la Reine. Comme à son habitude, l’immense salle lumineuse d’or était peuplée de gens de cour aimant croire que la lune se présente à midi si sa seigneurie le prononçait, appréciant mépriser lorsque sa majesté fût irritée et adorant se prendre à rire et ne pas savoir pourquoi.
L’homme traversant ces masques au milieu des commérages soudains à son arrivée, ne fit pas attention à ces singes de cour. Il regardait, approchant, la reine d’un regard tout aussi prononcé que le pas; arrivé devant elle, le silence fait, il s’immobilisa pour se mettre tout d’abord à genoux puis se releva de toute son élégance au vu des récents profits fait aux marchés et aux attaques inexistantes. D’une voix engagée, il dit enfin ces mots ressortant de l’outre tombe du caveau de solitude :


-Beauté insouciante, que je suis heureux de vous voir ! Votre sympathie légendaire m’a, je dois dire, manquée !

-...

-Je viens en ces lieux après une dure solitude passé en mon château ; j’ai réfléchi aux événements survenus présentant un véritable dilemme pour ma personne.

-...

-Après avoir, tout d’abord, rechigné tout offre, et même renoncé à la vie ; au milieu de l’agonie, un abandon s’est dessiné sur le visage de mes décisions. L’abandon à un pouvoir m’enivrant depuis mon arrivée ici, depuis le contact survenu avec votre chancelier Koveras.

-...

-Oui, il est vrai que seigneur Koveras en est pour beaucoup ; et dorénavant je l’en remercie. Je le remercie de son aide pour le chemin tracé jusqu’à vous, la détentrice ! Et le comble de gratitudes pour ses amitiés et égards envers moi, j’ai été… bien trop familier à votre personne, et à la sienne.

-...

-Mais trêve de sentimentalisme ; je ne puis dire que ma venue est purement… faite de pouvoir intérieur étranger, mais cela ne doit pas être à l’écoute. Ce n’est point adapté en ces temps et ces lieux. En réalité, je viens vous le dire, ici, après avoir traversé une misérable solitude à la suite de liens difficiles, après mon arrivé il y a de là deux jours, après ma mort Hanonique ; je souhaite, de tout mon cœur, que vous me permettiez de rejoindre la défense du Calice de Jaspe ! Mon corps est tout à lui, je suis prêt à devenir le sang qu’il portera afin que ses chevaliers l’abreuvent pour amplifier la force de sa sauvegarde ! Votre décision est importante, en tant que détentrice ! Comprenez que ma valeur n’est pas à votre disposition, mais que votre fonction me soumet à vous. L’appel du calice est ce que mon cœur est à ma vie ! Comme je vous l’ai dis, votre décision est des plus importantes.
Le ton de l'homme resta aussi grave que sa volonté de vivre.


Dernière édition par Oma le Mer 15 Juil - 16:52, édité 4 fois
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Halinna
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeMar 7 Juil - 4:14



Accalmie…

La cour pavoisait de la prospérité retrouvée, l'état de paix était revenu en les terres du Calice. Le commerce au long cours était florissant et les gens de mer plus que jamais à l'honneur, tout particulièrement auprès du peuple de Cérune. Suivant l'exemple royal, les nobles dames avaient un temps délaissé les pierreries traditionnelles au profit de bijoux de nacre et d'autres fantaisies marines. Quelques capitaines louvoyaient entre les écueils de l'étiquette tandis les légendes aquatiques et récits de voyages régnaient presque sans partage sur les discutions autour de l'âtre. La maison royale comme le peuple avait encore la tête tournée par les célébrations. C'est dans cette effervescence que paru le dénommé Oma de Sentya

L'homme n'était pas inconnu de la reine cérunéenne, il était déjà paru devant elle par le passé, venant rien de moins que demander entretien avec son subordonné auprès de sa personne. Elle gardait de cette scène pour le moins cocasse un certain amusement, ayant prit le parti de ne point en prendre ombrage. Le chancelier Koveras avait alors eut tout le loisir de disputer avec celui-ci.

Tout en écoutant l'homme qui s'ouvrait à elle, d'un revers de la main, elle chassa négligemment un faux-plis de sa robe de soie azure. Une résille perlée des magnificences marines étoilait la nuit de ses cheveux cependant qu'un flot de ténèbres cascadait sur ses épaules couvertes d'une mousseline argentée.


Seigneur Oma de Sentya, soyez le bienvenu en nos murs.

Nous, Seigneurs du Calice, prenons acte de votre volonté de rejoindre notre assemblée et d'œuvrer pour notre cause.

Nous considérons votre exaltation et n'ignorons pas que, par votre verbe et votre épée, vous saurez sans mal répandre la lumière du Calice en terre de Kalamaï.

Aussi n'ai-je donc pas de raison de m'opposer à ce que vous prêtiez vos vœux. Néanmoins il me paraitrait de bonne aloi que notre Chancelier, Koveras de Galathorn, vienne s'exprimer à votre sujet, puisque vous connaissant mieux qu'aucun d'entre nous. Il saura je l'espère, éclairer un peu plus notre délibération

Enfin si quelqu'un entend s'y opposer qu'il se fasse jour et m'expose ses raisons avant que trois jours ne s'écoulent.

Il va de soit que appartement et domestiques vous seront alloués le temps de notre concertation...
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeMar 7 Juil - 10:55

Changeable littérature, l'homme serein écoutant les paroles d'une reine magnanime et oublieuse dessina un sourire; source de franchise, ce genre de manifestation n'était pas son habitude. Le pardon fût la vertu de cette femme en cet instant, la détentrice paraissait la sauveuse d'Oma après ces jours passés aux cotés des Dieux Nucter et Velsfer; il semblait aussi qu'un autre Dieu, dénommé Kanderak, se fût invité à ce séjour impatient.
Un certain remerciement, la convenance au visage, Oma, comblé d'abdication des jours amer, rajouta d'un ton fait pour le changement soudain de relation; et de paroles :


-Ce sera avec tout l'honneur, et le plaisir, que je retrouverais seigneur Koveras chère souveraine. Sa personne.... m'a été d'un grand secours; et... Je vous souhaite la bienséance en cette journée fleurissante ma reine; c'est après avoir dégusté votre personne en ses sens que je vais de ce pas me retirer dans mes quartiers désignés.

Le baise-main fût regretté, et c'est en emboitant le pas d'un bruit sourdement de velours sur le tapis roux, qu'un certain parfum dissimulé fît grâce aux narines de l'homme. Il était vrai que le vent salé d'iode en était le cœur; la tête, pensa-t-il, serait la douce concordance du sable farineux et des roches de falaise à une eau clairvoyante divaguant au gré de sa houle; et la base en était très certainement l'harmonie de la douce chevelure d'agrumes du rideau ténébreux s'enivrant au vent mêler à la soie de toute la surface de sa peau faite comme une fine protection de la belle prune fragile dans le poing honoré et passionné.
Arrivé à ses habitats, après une recherche d'une personne connaissant les lieux mieux qu'Oma, l'homme découvrit, pas sans un certain émerveillement, la pièce faite de bois tant aimé qui était maintenant ses quartiers. Le chêne était sombre et craquant; le temps d'un roman, Oma égalait un enfant devant ses cadeaux en embrassant la vue d'un bureau de liège devant une fenêtre où l'on pouvait apercevoir la vie du peuple. Ce petit cabinet était convenablement au centre d'un cercle qui ressortait de la demeure, mais le mot lui manqua pour se rappeler ce genre d'architecture.
La demeure... une bibliothèque s'étalait en rectangle à la gauche du cabinet sortant, une échelle roulante dont la fonction fascinait le lecteur assidu était à disposition. Une certaine table, toujours de bois, faisait office de dépôt en tout genre accoudée au mur près de l'entrée. Et enfin, un lit, dont les draps étaient de soie, en baldaquin fît le repos d'Oma. Le sommeil ne fût point présent à l'occasion mais toutes sortes de pensées s'accrochèrent au coussin de gouffre. Les yeux aux murs, Oma entendit un battement à la porte. Une humble domestique entra et demanda si tout cela lui convenait. Après réponse favorable, elle se soulait à reprendre par une autre question demandant si le confort fût suffisant, et si l'utilité d'une chose quelconque fût demandée. Oma était satisfait et une hésitation à répondre, devant tant de confortables préoccupations et une inhabituelle singularité à l'esclavage mis à disposition, se fît soudainement mais tout le comblait en ces lieux, répondit-il.
Il aurait pût croquer une pomme; la joie s'entremêlait à la folie, le profit d'avoir réussi donnait lieux à une envie de dévorer le péché. L'Adam en aurait été amouraché que de voir sa gorge volée. Une passion amoureuse pour la pomme s'étalât dans les pensées de cet homme.... Il aurait pût dévorer la pomme.
Attendant alors la venue du chancelier Koveras avec une certaine impatience, Oma était couché sur ce lit dans le tumulte de ses pensées enivrant le corps et l'esprit.


Dernière édition par Oma le Jeu 16 Juil - 15:37, édité 1 fois
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Stilico
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeMer 15 Juil - 17:28

[J'aimerai savoir ce qui s'est passé, car j'avais rédigé une longue réponse que j'ai posté voici un peu plus d'un jour et il semble qu'on l'ai supprimé. Dans le même temps, mon avatar avait disparu et j'ai du le remettre... Neutral]

Les pas du chancelier résonnaient dans le long couloir menant aux quartiers d'Oma. Encadrées de deux gardes tout de noir vêtus, les blanches étoffes de Koveras n'en paraissaient que plus immaculées. Arrivé au devant de la haute porte, il se fit annoncer et entra rapidement. Le sieur de Sentya eût à peine le temps de jeter sa pomme, déjà le diplomate était là, tout sourire et les bras grands ouverts.

Sieur Oma, béni soit votre venue parmis nous! Je suis venu aussitôt que j'ai appris votre audience auprès de Dame Halinna. Par les Dieux! Je suis bien aise de voir que l'appel du Calice a su trouver le chemin de votre âme et vous conduire jusqu'ici. Assurément heureux seront les jours à venir, puisque vous serez là pour les narrer !

Avant même qu'Oma puisse réagir, le diplomate l'avait enlacé. Tant d'emphase en aurait mis mal à l'aise plus d'un, mais Koveras ne montrait nulle gêne à tant d'effusion. Se retirant à peine et lui tenant les épaules de ses mains gantées de blanc, il continua :


Vois, cher ami et compagnon -car je ne doute plus de ton intronisation comme serviteur du Calice- vois ce que j'ai apporté en ce jour pour sceller notre amitié!

Entra alors un garde tout de noir vêtu. Dans ses mains se trouvaient un coffret d'acajou serti d'or. Le chancelier du Calice le prit et le tendit à Oma.

Ouvrez, mais ouvrez donc!

Cédant à la surprenante gaîté de Koveras, le sieur de Sentya ouvrit. Dans le coffret se trouvait une plume. Cette plume, d'un noir ténébreux, reposait sur un coussin de satin. Timidement, Oma la prit. Il allait parler lorsque, agitant par mégarde la plume, il crut voir scintiller quelques reflets d'argents. A son regard, Koveras sut qu'il était temps d'en dire encore davantage.

Mon ami, voici Elfung, la plume d'Elfunios, oiseau mythique des marais d'Arün. Avec elle, l'homme de lettres que vous êtes pourra écrire indéfiniment et sans requérir aucune encre d'aucune sorte. Mieux encore, son tracé est tenace sur tout support. Je vous avertis cependant d'une caractéristique qui a déplu à certains mais que je trouve charmante : la couleur de la plume varie en fonction de sa besogne. Des tons les plus suaves et chatoyants pour les vers d'un poète amoureux au rouge sang d'un ordre d'exécution, elle révèle à qui sait observer un peu de la nature de ce que vous écrirez. Cette plume, traitée par mes alchimistes et autres mages, je vous la donne mon ami. Je sais que vous en ferez grand et bon usage.

Oma allait exprimer quelque chose, mais Koveras semblait décidément bien loquace et il ajouta encore quelques mots en se rapprochant :

Mon ami, cette vous servira assurément. Par ma voix et ma plume j'ai moi même pour charge de glorifier et porter au loin la parole du Calice et de sa Détentrice (malgré ses humeurs toutes féminines). Cette lourde tâche requiert en permanence habileté et présence d'esprit. Je connais vos talents et sais vos capacités, et je vous veux donc pour m'assister dans mes fonctions. Ceci afin qu'un jour Oma de Sentya puisse me remplacer dans mes fonctions car, qui sait, il se pourrait que le jour vienne où Koveras ne sera plus chancelier...

Alors, enfin, le chancelier se tut et attendit la réponse d'Oma. Celui-ci allait le faire, mais il resta un instant intrigué par ce qu'il avait vu au cours de cet entretien. Les habits de Koveras luisaient et variaient de tons et de couleurs. Le sourire narquois et rieur qui ornait le visage du diplomate s'était mué en une expression placide, presque inquiétante, et ses blanches étoffes semblaient également moins pures. Décidemment, si Koveras était facile à cerner, c'était bien dans son instabilité même...
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeJeu 16 Juil - 3:05

[Je dis dommage pour la longue réponse... ça m'aurait fait plaisir de la lire Neutral]

Soubresaut, choc des organes, conservation d'une douleur frappante, ainsi furent les sensations à la venue d'un homme drapé d'un linceul qui n'en disait pas tant.
L'alcool des habitudes ne fût point présent lors d'une échange de souffles rapprochés dont le chancelier Koveras y était pour beaucoup. Malgré la découverte d'un tout nouveau parfum venant de la profondeur de la gorge, l'absence certaine de cette contrainte moribonde par son goût, que ce soit sentimental ou physique, stimula le désarroi au cœur des agissement et paroles obligatoires qu'Oma devaient s'apprêter à créer.
La création n'était pas de mise lors de la présence de cet invité superficiel durant les conversations avec le chancelier Koveras. Manque d'autre chose, l'homme était maintenant obligé d'étendre des paroles sincères qui n'iraient pas porter atteinte à l'entendement. Du moins, elles se dirigeraient vers la franchise, mais le résultat d'une extrême honnêteté serait une mort donnée par l'étendard sanglant du chancelier appréhendant un feu dont les flammes auraient deux couleurs opposées mais de même puissance. Une odeur de brûlé s'échapperait du tumulte car dans la haine probable dégagée par l'homme devant lui, Oma y trouverait son quota de passion et de servitude pour se suffire au fond de la tombe éternelle.
Mais ses pensées étaient bien obscures à la compréhension de ses proches; l'œil des autres enveloppaient, bien trop souvent pour une âme qui se voudrait stable, la silhouette d'un homme dont l'esprit était fait d'indifférence ainsi qu'un combat contre l'hypocrisie des autres et, à l'essai, de la sienne.
Mais le purgatoire n'était pas pour aujourd'hui, ni pour demain. La pensée que nous sommes bien peu de choses tournoyait assez suffisamment chez Oma pour franchir une barrière qui gardait un champ de roses se fanant au fil des cendres tombant des passions de cet homme. Car celles-là, iraient vers la consumation en sa chaleur afin d'être dépourvue du trouble de ce moment.
L'excès d'un zèle de confiance pût un instant, à l'écoute des paroles et à l'attention du regard vibrant, être savouré telle l'image d'un paradis terrestre recouvert d'ambroisie non sans glisse.
Les yeux illusionnés, contemplant l'infini de l'abysse bleu en face de lui, avaient glissés sur cette plume presque machinalement tandis que le regard vif du donateur paraissait attendre une réaction. Oma semblait chercher quelque chose, à l'intérieur de lui en dévisageant le précieux élan d'amitié dans sa main, mais maintenant aux environs des meubles de son appartement. Il échappât à ses troubles d'inattention pour ouvrir tous tiroirs et portes d'armoires boisées de la pièce. Se retournant dans un élan de déceptions vers Koveras, il afficha un regard de gêne tout en passant sa main gauche dans la bataille de cheveux. L'attitude commencerait à peser si ce silence revendiqué par Oma se tenait; c'est ainsi, par un ton bien moins jovial que l'homme rompît le silence pour donner une explication; tout en s'avançant intimement au visage du chancelier, Oma annonça :


-Chancelier Koveras, pourquoi...?! Vous ne devriez pas. Cela me va droit au cœur, mais je n'ai rien à vous offrir ici ! Je me rappelle avoir quelque chose d'assez utile pour vos hautes montagnes, vous vous en servirez pour vos expéditions; pourtant, il me semble que ce... (balbutiements) cette offre est familière à l'habitude. Est-ce que je me trompe ?..... quoique..; c'est encore bien peu de respect que de douter de votre.... sincérité. il dit dans un murmure presque imperceptible mais d'un ton semblant à la révélation soudaine : En réalité,... c'est moi qui ne suis pas sincère...

En effet, l'honnêteté était difficile. Sa propre inconscience au devant de ses yeux, l'homme se raviva d'une flamme toute neuve. Ce fût d'un seul mouvement rapide de tête qu'il regarda le visage de Koveras toujours comblé d'une douceur joviale presque vaniteuse de tel que l'envie de se l'approprier était forte. L'envie de l'insouciance, manque d'autres choses, le désir d'apprécier la dualité, manque d'autre chose, l'heureux enivrement à la petitesse, manque d'une autre chose. L'éclat de l'iris de noisette, et d'une nuance à la verdure, oublierait la douleur de l'opposition charnelle normale en ces temps.
Affichant un sourire, et se noyant de plus belle dans l'abysse proche, Oma se soulât à reprendre ses paroles d'un ton dont un aveugle y aurait découvert sans le toucher la tenue des lèvres de cet homme :

-Chancelier Koveras, merci ! Je suis comblé par votre présence. Si je ne me trompe pas, vous devez avoir fait un long voyage de la cité de Galathorn pour venir m'accueillir. Je ne puis dire en plus brefs mots ce que je ressens à votre venue. Et votre présent... merveilleux, je ne trouve pas de meilleurs adjectifs pour définir la fraicheur et l'émerveillement que me cause cette plume. Une simple... et douce plume qui me caressera le visage lors de mes écrits futures. Je promet de m'y lier jusqu'à ma mort; si la chance de votre survie lors de vos batailles perdure, alors je vous rendrais ce cadeau à... titre posthume. Je suis jeune, oui, sûrement plus jeune que vous mais tout cela pour vous dire qu'un pacte intime se dessine dorénavant quant à la décision du détenteur de cette merveille. Il semblerait qu'elle est maintenant à moi; mais je connais votre main et je sais qu'elle n'est pas simplement usée par le maniement de l'épée. Oh, je ne suis pas un grand orateur, mais j'aime à me dire que le superficiel de la communication reste extérieur et n'est point le fond de l'âme.
M'enfin... arrêter moi quand bon vous semble... je ne saurais aller plus loin en discours. Je dois dire que si j'écoutais mon ridicule, je persisterais à poursuivre mes remerciements et mon grand... ressenti que j'ai pour vous. Oh ! Pas que les remerciements soient ridicules ! Ce n'est pas ce que je voulais dire, juste que, vous voyez le ridicule est comme une autre personne qui me dicterait avec volonté des agissements. ....Mais.. je ne veux pas non plus dire que je suis atteint d'une quelconque schyzophrénie... non, non, non.. je vous assure ! Enfin, ce que je veux dire...


Un teint singulièrement rougeâtre s'appropriait le visage d'Oma. Étrangement, mais progressivement, l'homme avait changé de ton pour s'apparenter à la précipitation. Mais dans un certain ricanement de soi-même, qui s'ensuivit d'un soupir, la face d'Oma ne pouvant supporter celle de l'homme devant lui s'était dirigée vers la contemplation du sol tandis qu'une main gauche se mit à frotter le front suintant un tantinet. Sans un regard tourné vers le harceleur inconscient, l'homme débarrassa des mains de Koveras le coffre scintillant posé sur son velours aux nuances d'un vin bien sombre en apparence pour le déposer calmement sur une légère table de chevet aux cotés du lit. Ni mots, ni coups d'œil se firent; et Koveras attendant ici au milieu de la pièce se vit enlacé chaleureusement sans évitements de froidure quelconque. Assez surpris, ses bras et mains étaient restés figés le long du corps durant un court instant pour ensuite travailler, dans un élan d'abandon de vie, au rapprochement de ces deux corps. La nuque musclé du chancelier semblait être la destinataire des murmures de l'homme :

-J'accepte votre proposition seigneur. Je resterai à vos côtés tant qu'il vous plaira. Et, merci Koveras. Merci pour tout. Merci, Koveras, pour hier, pour aujourd'hui et... pour demain.

-N'accordez point trop d'importances à mes bégaiements gênants et sans fierté de tout à l'heure. Je ne suis correct qu'en conventionnelle; vous l'aurez compris, je ne suis pas doué pour... la réalité. Je suis pour ainsi dire maladroit.


Gardant son étreinte, un certain amusement fût perçu lorsqu'un souffle chaud traversa l'imberbe peau de cette nuque.


Dernière édition par Oma le Sam 18 Juil - 4:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeVen 17 Juil - 20:02

Koveras avait, par ses sourires et sa gaîté apparente, voulu fêter la venue d'un seigneur qui lui serait d'un secours appréciable. Fidèle à lui même, il avait joué l'extraverti et le fanfaron, aimant à se faire passer pour un bourdon doré s'agitant pour se faire valoir, et sans qualité aucune. Sous les grimaces et les gesticulations restaient néanmoins tapis une âme sombre entachée de sang et d'ambition. C'est pour cette raison que la réaction non moins débordante du seigneur Oma le surprit et qu'à sa grande stupeur, il se retrouva enlacé par lui. L'esprit de Koveras en fut tout d'abord offusqué, puis amusé:
"Tant de sentiments pour une plume, les hommes sont-ils donc tous des enfants pour ce laisser amadouer par quelque hochet?"
Gardant tant bien que mal son masque avenant, il se dégagea néanmoins doucement de la chaleureuse étreinte.
Et bien! Voilà qui fait plaisir à voir! J'aime à vous savoir comblé et joyeux à l'idée de servir...le Calice.
Le diplomate ne pouvait en vouloir au jeune Oma et son amitié pour lui était sincère. Mais lorsque l'on règne en tyran avec les cadavres de ses concurrents à ses pieds, on sait que chaque visage est un masque qu'il convient de percer pour mettre les âmes à nue et se prévenir de tout. Qui sait, peut être que derrière cet Oma jeune et exalté se trouvait un esprit encore plus méfiant et sournois que le sien...
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitimeSam 18 Juil - 4:00

C'est en ces termes que l'imposition d'une certaine peur se fit au cœur des perceptions d'Oma. L'histoire de Sentya se reproduisait et l'abandon en était le récit. L'ami du cœur savourait la déception.
Des traits trop changeant à répétition porteraient atteinte à la continuation du roman. En effet, il était maintenant question de revenir dans l'antre du calme. Celle qui avait aussi accueillie la folie après des moments d'accumulation de sérieux et de sagesse. Mais qui avait aussi savourée la tendresse de l'incandescence d'un être soucieux de l'oubli. Oma avait essayé de lutter de toutes ses forces contre l'oubli. Comme lui, il a oublié. Comme lui, il a désiré avoir une mémoire d'ombre et de pierre. Lutter contre l'horreur de ne plus comprendre du tout le pourquoi de se souvenir. Comme lui, il a oublié... Pourquoi nier l'évidente nécessité de la mémoire ?
L'image des sept branches de l'estuaire en delta de la rivière Ota à Sentya se vidant et se remplissant, très précisément aux heures habituelles d'une eau fraiche et poissonneuse, grise ou bleu suivant les heures et les saisons apparaît. Des gens ne regardent plus le long des berges boueuses la lente montée de la marée dans les sept branches de l'estuaire en delta de la rivière Ota.
Tyran d'une cité, Koveras était réellement le plus cruel de cette organisation. Dame Halinna, elle, dans le froid aboutit à la raison et la justice. Mais dans le sang et la pierre, nul ne trouvera la compassion et le repos. Sentiment de réciprocité invisible ou peut-être inexistant. Car dans cette pierre se cache un émeraude et le sang alimente son cœur. La mort nécessaire, le sentimental au fond du cachot et le lustre pour seule lumière. Paraissait il ainsi aux yeux d'Oma ? certainement. Toutefois, la main qui arrachait les cœurs savait aussi frapper les esprits. Mais son esprit, ne connaissait pas la lâcheté à la fouge.
Se précipitant, le sourire aux lèvres, l'homme tirait les tiroirs pour y défaire tout, étalait la mince garde-robe de l'armoire, et rassemblait ces affaires dans sacs et autres utilités à un voyage. Finissant les préparations, une déficience mentale commençait à venir à l'idée du chancelier. Oma, déposant presque négligemment la plume, neutre pour le moment, dans une boîte rectangulaire de velours, dit ces mots dans une vitesse semblant à la fuite :
-Koveras, je suis impatient de découvrir votre cité. Mais encore plus savourant, je travaillerai à trouver une amer éducation pour une fidélité à la dévotion de votre âme. J'absorberai cette dernière de la plus belle foudre s'il le faut pour conserver en ses murs, ma servitude, mais surtout votre commandement et votre mémoire.
Inattention, indifférence ou stoïcité, le tyran restait là, illusion aux mouvements des sentiments du visage, le vide. Sourds craquement du plancher au poids du corps léger, les meubles chantaient le bois qui avait parcouru les temps de la cheftaine. Un vent parcourra la pièce se faisant bien froid et le silence embua les fronts. Les bruits de l'appréhension du voyage persistait; dans cet élan d'instruments du néant, le chef d'orchestre était pressé d'accéder à la cité de Galathorn. Cependant, une chose semblait le tracasser, et, tandis qu'il terminait la fermeture de ses seules bagages, ses sourcils assombrirent leurs formes. Ce n'était pas le présent précieusement et jalousement conservé dans un des sacs qui le turlupinait; le résultat de l'offrande était assuré.
Peut-on croire à l'apparence ?! Cette question taraudait l'esprit de l'aveugle. Pourtant, un pestiféré dans la salle, Koveras, osa demander brièvement, par égarement, si tout allait bien. Et la réponse du fiévreux était tout aussi évasive. Le tragédien ne donna pas satisfaction à la curiosité du rocher, et son imagination le fit prendre même un air brutal. Il n'était point question de penser à l'exactitude des faits. Ne serait-ce s'en soucier. C'était ainsi et l'entreprise d'Oma, depuis quelque temps, réussissait. Peu importe, même si le chancelier ne partageait pas la même ambition qu'Oma. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de croire en l'existence de la peste au cœur de l'esprit de Koveras. L'intention du mal, l'indifférence, peut-être même qu'un amour à l'oubli se précipite lorsqu'un chef est offusqué ou troublé. Mais l'image de la faux, aux mains de l'avenant, rafraichis l'avenir à donner. Sentiment d'insouciance face à la puissance. Puissance de la haine s'apparentant à une passion saisissante. Ainsi soit-il, le chemin à prendre sera le silence et son résultat est peu important, élégant dans tous les cas.
Et c'est bien cette superficialité qui comblait Oma; ce qu'il combattait... le traversait.
Chaleureuse envie, prêt devant le visage du guide :
- Bien ! Nous y allons ?!
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MessageSujet: Re: Oma, Vénérable de Sentya   Oma, Vénérable de Sentya Icon_minitime

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