Le Sanctuaire du Calice
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Sanctuaire du Calice

Forum de guilde
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Le chant de Naïsso (Ode au Calice)

Aller en bas 
AuteurMessage
Stilico
Héraut du Calice, Chancelier de la Détentrice
Stilico


Messages : 254
Date d'inscription : 22/12/2008
Age : 37
Localisation : Lyon

Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Empty
MessageSujet: Le chant de Naïsso (Ode au Calice)   Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Icon_minitimeJeu 21 Mai - 16:36

Le chant de Naïsso (Ode au Calice de Jaspe)

Avant Propos : Le Rp qui suit est avant tout un chant. Les vers reviennent pour la plupart à l'auteur, hormis les strophes 1, 3 et 7 du chant qui, bien que assez grandement remaniées, sont tirées des œuvres complètes d'Ossian, ouvrage d'un faussaire du XVIIIème siècle ayant fait passé ses poèmes pour des récits gaéliques du IIIème siècle). C'est en clin d'œil à cet emprunt que le barde a été nommé Naïsso.
Ce RP a été posté en place publique, et j'en livre donc cet "exemplaire" à notre armada bien aimée/
Protagonistes :
- Naïsso, fils de Fingal, seigneur des Terremor vaincu par les troupes du Calice de Jaspe dans les plaines de Lubar. Il résidait dans son palais de Selma.
- Koveras, seigneur de Galathorn, chancelier du Calice (C'est moi!)
- Halinna, reine de Cérune, chef de l'armada du Calice de Jaspe (c'est ma chef !)
- Ackenan et Graedaniar, deux joyeux compères du Calice de Jaspe que je salue au passage


Les pieds entravés de Naïsso le faisaient atrocement souffrir. La peau de bronze plissée du vieillard n’avait pas inspiré de pitié aux mercenaires qui l’avaient traîné ici. Lui qui était fils du grand Fingal, roi des Terremor, était emmené comme du bétail devant celui avait ruiné sa maison plusieurs fois centenaires. Il ne comptait plus les pas qu’il faisait, et dans son esprit les milles mélodies dont il avait le secret se heurtaient en vain pour trouver encore des raisons d’espérer. Naïsso, barde parmi les bardes, maniant l’épée et la harpe aussi harmonieusement que la danse d’une feuille dans une brise printanière, était prisonnier des hommes du seigneur de Galathorn.

La tête basse, la mine défaite, sa longue barbe blanche si célèbre en Kalamaï semblait trop lourde pour lui. On lui avait néanmoins laissé ses accoutrements. Des étoffes blanches entrelacées formaient une robe des plus étranges ou quelques filets de couleurs rehaussaient le surnaturel de l’homme qui les portait. Il était le dernier représentant de la maison des Terremor, sa vie ne tenait plus qu’au fil de la hache de son bourreau pour que Galathorn ne s’accaparent définitivement de ses terres.

Enfin l’on s’arrêta, et les portes grandes portes à double battant de bronze s’ouvrirent. Le brouhaha de la salle des banquets où il entrait disparût pour un silence intrigué ou –peut-être ?- respectueux. Sur les dalles de son propre palais, quelques tâches de vin ou restes de gibiers. Au dessus de l’assemblée brillaient les bougies des lourds lustres de fer confectionnés par les artisans de ses aïeux. Devant lui, l’assemblée guerrière du Calice qui l’avait vaincu. Les grandes tables assemblées formaient un « U » drapé de blanc et garni de mils mets et boissons. Rôts, pâtes, gibiers, pièces de viandes, fruits exotiques, fûts percés et cépages raffinés ornaient le repas des rustres qui l’avaient vaincu. On festoyait en Selma, son propre palais, celui de ses aïeux...
Rustre n’est cependant pas le terme que Naïsso aurait utilisé pour désigner la reine qui se tenait assise au centre. D’une beauté aussi pure que glaciale, le front hautain et le regard perçant, dame Halinna de Cérune, Détentrice du Calice, contrastait avec la vigueur paillarde de nombre de soldats présents au banquet. Sans mot dire, elle resta dans son trône de chêne et posa son regard sur lui.
A sa droite, un seigneur haut de taille à la noire chevelure se leva. Ses habits étaient écarlates du pourpoint jusqu’aux bottes et ses yeux émeraude brillaient d’une malice que soulignaient son sourire. Dans le silence qui régnait, le seigneur salua Naïsso d’un signe de tête :


Dernière édition par Koveras le Jeu 21 Mai - 17:42, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://calicedejaspe.forumgaming.fr
Stilico
Héraut du Calice, Chancelier de la Détentrice
Stilico


Messages : 254
Date d'inscription : 22/12/2008
Age : 37
Localisation : Lyon

Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Empty
MessageSujet: Re: Le chant de Naïsso (Ode au Calice)   Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Icon_minitimeJeu 21 Mai - 16:37

Messeigneurs ! Belle Dame !
Devant nous se présente humblement le barde des bardes, celui dont les chants résonnent dans les âmes et le ciel et dont les copistes noircissent les ouvrages de ses vers !

Telle une vague, des murmures parcoururent la festive assemblée.

Voici Naïsso, fils de Fingal, dernier représentant de la maison des Terremor !

A ces mots, le vieil homme releva la tête et, dans un effort de dignité, regarda dans les yeux et le front haut le seigneur qui le présentait ainsi :

Et je présume que le fils de Fingal a devant lui,
Le seigneur que l’orphelin d’un pas rapide fuit,
La femme craint la mort du mari,
L’avaricieux la perte de ses biens,
Mais devant Koveras aux terribles desseins,
Ce sont les justes qui pleurent leur destin !


Des murmures, des rires et quelques silences gênés accueillirent les propos de Naïsso.
Le chancelier du Calice sourit quand à lui et, jetant un regard à dame Halinna qui souriait elle aussi, il continua :


Seigneur Naïsso, maître des Terremor, le Calice a décidé qu’en ce jour bien triste pour vous vous deviez avoir de l’inspiration. Plutôt que de gâcher un si bel esprit dans les ténébreuses geôles de votre propre palais, nous avons décidé de vous entendre et vous faire profiter du banquet.

Le seigneur Koveras fit un geste, et les mercenaires détachèrent les pieds de Naïsso. Deux valets apparurent, une harpe en main. Sertie d’or, d’argent et de mithril, l’ivoire de l’instrument en exaltait la pureté des sons qui en résultaient. Les fines cordes n’attendaient que les doigts de leur maître pour vibrer. Cette vue seule redonna des couleurs au pâle visage du seigneur barde.

Voici, seigneur Naïsso, votre bien le plus précieux. Que tous ici apprennent ou vérifient vos talents. C’est là la décision de vos vainqueurs…

Naïsso remarqua alors le tabouret déjà disposé au centre de la salle. Timidement, mais fermement, il prit sa harpe. Alors tous purent voir l’homme comme redressé, majestueux et terriblement beau malgré son grand âge. Sa longue barbe blanche semblait un don divin fait pour qu’on le reconnaisse tout en symbolisant sa pureté. Naïsso s’assit, balaya du regard l’assemblée et dit :

Mercenaire vulgaire, femme redoutée,
Vous qui entre vos mains mon sort détenez,
Que voulez-vous, cruels, m’entendre dire ?
Que ma mort approche ? Que mon temps s’achève ?
Qu’en l’au-delà je pourrai vous maudire ?
Ou le dégoût et l’horreur que vos noms m’inspirent ?


Un silence glacial accueillit ses paroles. Koveras souriait moins mais, stoïque, il ordonna d’un ton qui s’apparentait plus à l’humble demande qu’à l’injonction :


Barde, chante nous la fin de la maison des Terremor et l’avènement du Calice…


Dernière édition par Koveras le Jeu 21 Mai - 16:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://calicedejaspe.forumgaming.fr
Stilico
Héraut du Calice, Chancelier de la Détentrice
Stilico


Messages : 254
Date d'inscription : 22/12/2008
Age : 37
Localisation : Lyon

Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Empty
MessageSujet: Re: Le chant de Naïsso (Ode au Calice)   Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Icon_minitimeJeu 21 Mai - 16:37

Naïssos tint un instant le regard du chancelier, puis ses doigts alors entamèrent leur danse,
Ses yeux se fermèrent, ses lèvres s’humectèrent, avant qu’enfin le récit ne commence :


L’Ombre à peine voile les cieux :
Des temps évanouis la splendeur éclipsée
Se retrace dans ma pensée,
Et m’inspire des chants dignes de mes aïeux.
Tout se repose ou se tait…Les harpes suspendues
Languissent détendues.
Dernier fils d’un héros que la gloire enflamma,
Mes pas silencieux se traînent ici-bas ;
Selma, palais des rois, asile des conquêtes,
Naïsso n’invite plus l’étranger à tes fêtes ;
Tes murs harmonieux, par l’ennemi mis à bas,
Ne retentissent plus des doux sons de ma joie,
Les braves ont vécu, Naïsso même succombe :
Et je ne puis mourir ! Et ma plaintive voix
Dit aux siècles futurs nos antiques exploits !

Terremor, terre de mes pères et patrie de bonheur,
Aujourd’hui gémi en ces temps de malheur !
Qu’on apprenne enfin son tout dernier combat,
Celui de sa fin et des glorieux trépas…

Sur les bords du Lubar quel est donc ce Naïsso ?
Dans sa nerveuse main brillent deux javelots :
C’est le roi de Terremor ; l’âge a blanchi sa tête.
Debout, tel un rocher au sein de la tempête,
Son armure étincelle aux feux purs du matin.
« Mes guerriers, levez-vous ! Des bataillons de Cérune
Sur les champs de Lubar l’étendard se déploie.
Dans l’âme de Naïsso luit un rayon de joie ;
J’aime que l’ennemi soit nombreux et puissant :
Si la mort me saisit de ses bras menaçants,
Dans la tombe au moins j’emporterai ma gloire ! »
Ô Funestes paroles ! Ô Jouet du destin !
Voici que maintenant je répète ces vers de mes mains !

En face jaillissent mils fers brillants,
Au Calice tous assujettis, tous le servant.
Un homme les conduits, au rire diabolique,
Il combat pour une reine, et amène sa clique !
Le sol des collines de sabots résonnent,
Ici l’on peut entendre les cœurs qui frissonnent !
Pas un ne tremble, pas un ne reculera,
Car c’est en Lubar que leur destin se jouera.

Les légions s’avancent, on entend leurs chants,
C’est là le vil Calice qui dévoile ses plans,
« Ici doit être l’Ordre ! Ici doit être la Vérité !
Je la détiens et vous tous me servirez ! »
Le fier Naïsso blêmit alors et élève sa forte voix,
Car devant ces adversaires la force ne suffit pas !
Il entame ses odes, aux mils vers fleuris,
Afin que ses fils, afin que ses amis,
Courent d’un seul mouvement sus à l’ennemi !

Ô fin d’un monde ! Achèvement de mil vies,
C’est en Lubar que coulèrent les larmes et la folie.
Le choc est rude, les cris féroces, tout bascule puis se reforme !
J’entends d’ici l’agonie que les traits et les coups à jamais endorment.
Les herbes dansent, les nuages passent,
Tandis que sur terre mes deux fils trépassent.
Un homme arrive, échevelé et sanglant :
« Naïsso, vos deux princes gisent et sont mourants ! »
Alors je rugis, pleure et sors de ma torpeur,
Une terrible colère est là, sans effacer la douleur.


Dernière édition par Koveras le Jeu 21 Mai - 19:44, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://calicedejaspe.forumgaming.fr
Stilico
Héraut du Calice, Chancelier de la Détentrice
Stilico


Messages : 254
Date d'inscription : 22/12/2008
Age : 37
Localisation : Lyon

Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Empty
MessageSujet: Re: Le chant de Naïsso (Ode au Calice)   Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Icon_minitimeJeu 21 Mai - 16:38

« Eh ! Quoi ! Mes fils ne sont plus, et leur père sommeille !
M’ont-ils donc oublié dans leurs songes riants ?
Moi», se lamenta Naïsso, les yeux étincelants,
«Moi vous oublier, mes fils ! Eh ! De l’âme d’un père
Qui pourrait effacer une image si chère ?
Qui brillait plus que vous dans ce glorieux combat ?
Quel astre à son matin répandit plus d’éclat ?
Votre sang versé pour moi fume encore dans la plaine…
Allez, tu n’as pas besoin de rallumer ma haine. »
Il se lève à ses mots, et de son bras guerrier
Il frappe par trois fois son pesant bouclier :
Jusqu’aux cieux étonnés mille éclairs en jaillissent ;
Les flots roulent émus, les cavernes mugissent ;
Dans son lit de mousse le chevreuil étendu
Se réveille en sursaut, de terreur éperdu ;
Et les morts, désertant les bois mélancoliques,
Regagnent effrayés, leurs palais fantastiques.
Alors le roi de Terremor, dans un tourbillon puissant,
Monte son cheval et vers la mêlée se rend.

L’airain aux milles flammes résonne de sa venue,
Et de sa lance il perce, blesse et bien sûr tue.
Les coups pleuvent, l’ennemi court et le sang jaillit,
Des dizaines de tendres gorges qui se présentent à lui.
Mais dans la mêlée il distingue sa fin,
Et sans le savoir éperonne son destrier et se presse vers elle !
C’est le démon qui la sert, Koveras le malin !
Naïsso rugit, et suivi de ses nombreux fidèles,
Court sus à Galathorn et ses amis de Cérune !


(Parvenu à ce moment du récit, les yeux du barde et de Koveras s’entrecroisèrent. Qui pourrait dire si ce qu’allait chanter le barde allait être la vérité ?)

Naïsso de son bras frappe, et voici que l’étendard honni,
Du royaume de Koveras aux milles ruses, gît.
Le vil blémit, peste et de son bras décidé,
Abaisse de sa main et sa visière, et son épée.
La lutte s’engage, sous les flèches et le feu,
L’un pour venger ses fils, l’autre pour son Calice fameux.
Que veulent les Dieux ? A qui ira la gloire
De sauver sa patrie, ou d’étendre l’ombre noire
D’un coupe aux reflets de jaspe, mais aux desseins obscurs ?

Mais Naïsso a vécu et sa blanche chevelure se rappelle à lui,
De taille il tremble et d’estoc il faiblit,
Devant tant de peine le terrible et rouge Koveras sourit,
D’un coup ferme il décide, et achève toute une vie.

C’est fait ! Naïsso est tombé, avant lui ses fils et après lui Terremor !
Dans la poussière s’agitent ses soldats, qui fuient, et laissent leurs morts !
Coulent les larmes et tombe la pluie ! Un temps s’achève, un autre commence !
Et le Calice par Halinna découvert et Galathorn servit, entame une nouvelle danse…



Alors Naïsso abaissa sa harpe et un long silence s’en suivit.
Le seigneur Koveras regarda dame Halinna de Cérune. Celle-ci hocha la tête. A sa gauche Ackenan était occupé à découper une poularde qui résistait à son couteau tandis que le druide Graedaniar restait sans mot dire, troublé.
Le seigneur de Galathorn leva sa coupe et dit:


Je bois au Calice et à Naïsso, seigneur des Terremor et barde du Calice. Puisse-t-il continuer à disposer de ses biens et des gens sous l’étendard du Calice, et continuer à servir sa gloire par ses vers !

Naïsso resta sans mot dire, dame Halinna et le seigneur Koveras comme le défiant du regard.
Il hocha la tête.
Terremor vivrait, Naïsso aussi…et le Calice avait grandit.


FIN DU RP
Revenir en haut Aller en bas
https://calicedejaspe.forumgaming.fr
Contenu sponsorisé





Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Empty
MessageSujet: Re: Le chant de Naïsso (Ode au Calice)   Le chant de Naïsso (Ode au Calice) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le chant de Naïsso (Ode au Calice)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Sanctuaire du Calice :: La forteresse :: Bibliothèque-
Sauter vers: