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 Aspasophories - Panégyrique de la dirigeante des Fils de Santorin

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AuteurMessage
Stilico
Héraut du Calice, Chancelier de la Détentrice
Stilico


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MessageSujet: Aspasophories - Panégyrique de la dirigeante des Fils de Santorin   Aspasophories - Panégyrique de la dirigeante des Fils de Santorin Icon_minitimeMer 18 Jan - 15:47

La Vertu tire d’elle-même tout son prix ; seule et sans l’aide de la Fortune, elle rayonne au loin, sans ornements pour la rehausser, sans applaudissements populaires pour la mettre en valeur. Elle ne recherche point les richesses extérieures, elle n’a pas besoin de louanges, et, satisfaite de son propre trésor, insensible aux coups du sort, elle regarde les choses humaines, comme du haut d’une tour.
Cependant, contre son gré, les honneurs s’attachent ses pas, et viennent d’eux-mêmes la chercher
Désormais, Aspasye, il ne reste rien qui puisse ajouter à tes vertus, à l’éclat de ta gloire.

Ainsi se répandent dans les rues les libations enivrées d’une foule en liesse, tandis que s’avancent les cortèges sacrés. Nombreux sont les mains infantiles qui cherchent à attraper les pétales de rose ballotés par Eole, les masques grimaçants d’un Arès de bronze faisant sursauter les plus jeunes, les rubans colorés agités en tous sens. Des bras aux odeurs d’encens s’agitent lascivement en dansant au son des flûtes creuses, tandis que défilent les prêtresses aux tenues chatoyantes. Le soldat se retrouve souriant, son bouclier d’airain retenant dans une sévérité feinte le plébéien empressé d’apercevoir la Prêtresse aux mille louanges. Les Muses l’ont devancé déjà, et partout se chantent et sa gloire et sa beauté.
S’avancent les taureaux aux cornes fleuries et les béliers bêlant joyeusement, tous insouciants à la vue du manche d’ivoire de la lame sacrificielle. L’odeur d’encens, de myrrhe et de fleurs embaument les rues de la cité au pavement brillant. Phoebus même a paru aux festivités, tandis qu’a fui l’inopportune pluie.
Des temples fumants, des murailles altières, des terrasses des maisons et des bases des colonnes de porphyre, partout l’obscur crie sa joie, aux côtés d’une noblesse qui a déposé le masque de la morgue.

Fière et Chaste Bacchanale que voici ! Tous se réjouissent du divin Apothéose, et la vue de l’effigie de Cypris déclenche une clameur qui roule plus vite que la mer écumante ! Charmant spectacle que ces tourterelles qui s’envolent, rétissantes à la liberté qu’on leur offre, et comme désireuses de rester auprès de la Déesse ! La pomme offerte a la même saveur de renouveau pour l’esclave comme pour le riche, et tous ne se bousculent joyeusement que pour entrevoir, déjà, derrière la statue ballotée d’Aphrodite aux doux traits, celle qui vient en ce jour ceindre le diadème annoncé !

Le lourd palanquin aux tissus teints de pourpre et de roses s’avance, et derrière déjà l’on devine le char triomphal. Les gens s’empressent, et l’on murmure que la Déesse n’était pas la première apparition, mais la seconde ! Les femmes brandissent leurs nouveaux nés, afin que ces regards insouciants et joyeux aperçoivent ce que leurs mères ne peuvent bien discerner, les pères hissent les cadets sur leurs épaules halés par l’effort quotidien, tandis que les enfants trépignent, et s’entraident en saisissant les bras de statues les surélevant ! Mendiants, fous ou trublions téméraires passent parfois le cordon de bronze étincelant, et déjà les prêtresses les désarment par leurs charmes, et les laissent sans force en les repoussant au son des cymbales !
Les blancs chevaux piaffent en s’avançant magnifiques, leurs panaches colorés se balançant sous l’effort. Le char d’or incrusté de pierres précieuses brille au soleil, éblouissant certains, quand il ne s’agit pas de la Grande Prêtresse qui s’y trouve.
Car la voici, Aspasye de Mythilène, Grande Prêtresse de Cythérée, l’égale de Basileus, la maîtresses d’innombrable navires et détentrice du cœur des hommes !
Certains se prosternent, d’autres lui jettent quelque objet précieux, tous l’acclament et crient son nom, le rendant synonyme de prospérité.

Ainsi passe la Divine Vertu d’Aphrodite, quand au loin, au delà des rues enfiévrées, l’on distingue sur les marches du Sénat des Origines aux statues vénérables qui ont connu les rois d’Atlantis, les silhouettes des prêtresses et des stratèges qui attendent.
Debout dans leurs civiques atours, ils patientent modestement, sourire aux lèvres, de déposer le diadème qui couronnera la journée, et inaugurera les Fêtes décrétées pour six jours.

Le jour où le Pélion, pour d’illustres noces, ouvrit sa grotte qui pouvait à peine contenir ses hôtes divins, quand le dieu des mers, père de l’épousée, avec la foule innombrable des Néréides s’efforçait de prolonger le jour par de continuels festins, que le centaure Chiron présentait à Zeus la coupe où l’on buvait en commun, que le Pénée changeait son eau fraiche en nectar ; alors que Terpsichore pinçai voluptueusement les cordes de sa lyre docile, et guidait dans la grotte les chœurs gracieux ; non, je l’affirme, il n’y avait pas davantage de liesse !
Que ce jour égale l’Age d’or et que ma Muse me soit favorable, afin que la souveraine Aspasye aux épaules dénudées prennent en son sein mes chants laborieux, et répandent sur nous ses infinis bienfaits…
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