Abalkis, des Landes du Nord

Je marchais sur ce sentier, en direction de ce qui serait prochainement un changement capital dans mon existence. Capital, car ce que je m'apprêtais à faire était contre nature, ou tout du moins contre ma nature. J'ai toujours été "différent" de mes paires, trop curieux du monde extérieur, trop propice aux contacts avec les autres peuples du monde. Pourtant aujourd'hui, ma nature ressurgissait devant l'imminence du changement, tentant de me faire faire demi tour.
Je continuai néanmoins à avancer et pas après pas j'étais arrivé à destination sans même m'en rendre compte.
Je fus rappelé à la réalité par une voix grave et autoritaire m'enjoignant de me présenter.
Ma seule réponse fut de tendre le rouleau de parchemin qui était rangé dans ma besace que je portais en bandoulière.
Le garde s'approcha avec prudence de moi pour saisir le parchemin, qu'il se mit à lire.
La lecture terminée, il ordonna à trois soldats de m'escorter jusqu'à une salle d'attente et il envoya un autre prévenir de mon arrivée.

Arrivé devant ce qui devait être la salle d'attente, les gardes me demandèrent de laisser derrière moi toutes mes armes, ainsi je leur laissa avec regret la seule arme dont je disposais, une simple dague dont le manche avait été tailler dans de l'écorce d'arbre centenaire de ma forêt.
Ils me firent entré dans une grande pièce en pierre, au centre de laquelle se trouvais une grande table et des chaises de bonnes factures.
Tout au fond un feu brûlais dans l'âtre d'une cheminée finement décorée.
Je ressentais cette chaleur oppressante sur mon visage et la pièce pourtant de taille certaine commença à me paraître exiguë. Ou était donc passé ma forêt de sapin enneigée? je suppose qu'a cet instant je devais pouvoir me confondre avec un simple humain de part la pâleur de mon visage.
Je m'installais sur la première chaise pendant que les gardes refermaient la porte derrière moi.
Je me sentais allé mieux, m'accoutumant à la chaleur ambiante, mais à la place je sentais mon cœur battre à tout rompre devant l'inéluctable changement qui maintenant était inévitable.
J'étais impatient de voir arriver mes hôtes, et à la fois terrorisé, étrange sentiment paradoxale qui ne m'étais jamais arrivé de rencontrer.

Au bout d'un temps, des bruits de pas dans le couloir se rapprochaient... Le souffle court mon nouveau destin arrivait, car quoiqu'il se passe maintenant, ma vie ne sera plus jamais la même...




[HRP] cela faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit trois lignes de rôle play! Je suis tout rouillé (mais ai-je déjà été vraiment dans un autre état...) soyez indulgents! [/HRP]

[HRP] Tu n'as en aucun cas à t'excuser! Nous ne sommes pas des intégristes du Rôle-Play, et le tien est bien plus qu'honorable. C'est un plaisir pour moi d'y répondre...[HRP]

Le Seigneur de Galathorn finissait d'inspecter le VIIème régiment de mercenaires galathorniens. Les "Drapics" s'étaient vaillamment battus lors de la dernière guerre. Ne cédant pas à une panique bien trop souvent familière aux troupes stipendiées, les hommes n'avaient pas fléchis. Bien sûr, il ne fallait pas compter sur leur rigueur morale une fois la victoire acquise. Mais si a tétralogie incendies/vols/viols et meurtres avaient été une de leur spécialité, ils avaient montré un semblant de tenue que Koveras avait tenu à encourager. Leur solde fut donc augmenté du tiers sur par rapport aux autres régiments mercenaires, et cette mesure venait de valoir quelques acclamations envers Koveras chevauchant devant la troupe. D'ici la nouvelle guerre, les "Drapics" avaient quartier libre. La cité de Galatohrn maintenant la primauté de son contrat sur eux, sorte de "service lige" qui faisait de la cité leur employeur prioritaire. D'ici là, ils pouvaient partir servir ailleurs. C'est donc gaiement qu'ils purent aller dépenser leur solde dans les tavernes. Cependant, à écouter quelques couplets de leur chant, le Seigneur de Galathorn se demanda si ces bougres n'allaient causer quelques ennuis:

"...Nous lansquenets et reîtres et soudards, si marchons
Sans finir ni connaître où nous arriverons
Priez Folaniss [dieu des chemins] et dieux qui là haut sont
Qu'accordent longue vie aux Drapics Compagnons.

Adieu, adieu Seigneur, Seigneur et ton bâton [de commandement]
Et la ville de Kov'[Koveras], là où les bon vins sont
Les Drapics les ont bu, les paysans paieront
Quatre pièces la pinte, ou bien battus seront... "

C'est en réfléchissant à ceci, alors qu'il délassait sa cape de fourrure enserrant ses vêtements d'un noir soyeux, qu'on vint l'avertir de la venue d'un individu peu ordinaire qui semblait demander audience. Son allure était celle d'un Ancien décidé et sage.
"Mmm, la dernière engeance de cette race que j'ai croisé c'est montrée d'une amabilité bien douteuse."
Cependant, le chancelier du Calice était d'humeur débonnaire depuis la facile victoire que Dame Halinna et ses suivants avaient remporté. Il vint.
L'écho de son pas botté et cadencé résonna donc bientôt dans les couloirs du palais. Et, après que les gardes se soient instinctivement raidis à son entrée, le Seigneur de Galathorn put voir l'hôte du Calice. Un homme qui semblait vêtu sobrement et au visage aussi décidé que tourmenté.
D'un geste, Koveras congédia les gardes tout en faisant savoir aux autres serviteurs du Calice qu'ils avaient un invité.
Il salua alors la personne qui se trouvait là et déclara:

Messire, je suis Koveras de Galathorn, chancelier du Calice au service de Dame Halinna, sa glorieuse détentrice.
On m'a avertit que vous désiriez une audience. De quelle nouvelle êtes-vous porteur?
Koveras n'avait pas encore imaginé qu'il s'agissait là d'un candidat éventuel. Cet invité n'avait pas clamé une noble ascendance ni brandit quelque bannière. Son apparence apeurée en faisait quelque héraut venu porter la parole de son maître plus qu'un seigneur véritable...

Les pas se rapprochaient, le loquet de la porte trembla. Je me levais pour faire face à mon hôte.
L'homme était plein d'énergie, et à son pas je devinais une éducation militaire. Cet homme était un guerrier cela ne faisait aucun doute.
Il s'adressa à moi comme à un vulgaire messager...
Cet homme ne semblait pas comprendre le but de ma venue.
Il est vrai que je n'avais point annoncé ma venue, j'étais parti immédiatement après avoir reçu la missive et n'avais pas fait prévenir de mon arriver. J'avais semble-t-il raté la première impression, il me fallait corriger tout ceci.

Messire Koveras, vous faites erreur, je ne suis point là pour délivrer un message. Ma présence ici à été requise par votre maitresse Dame Halinna lui répondis je d'un ton calme et posé.je me surprenais d'ailleurs moi même d'un tel contrôle.

Je lui tendais en même temps le rouleau comme preuve de mes dire avant d'ajouter d'un ton solennel:

Je suis le Seigneur Abalkis des Landes du Nord. Je viens dans l'intention de me joindre au Calice et de ce fait me présenter à votre conseil pour son évaluation.


Cette fois la marche du destin avait commencé pour moi, je ne pouvais plus reculer. Je restais droit comme un if comme paralysé par je ne sais quels sentiments de peur et d'excitation.

[HRP] désolé je pars en déplacement pour le boulot, je ne vais pas pouvoir continuer ce RP avant la semaine prochaine... désolé! [\HRP]