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 De l'origine du capitaine Koveras...

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AuteurMessage
Stilico
Héraut du Calice, Chancelier de la Détentrice
Stilico


Messages : 254
Date d'inscription : 22/12/2008
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MessageSujet: De l'origine du capitaine Koveras...   De l'origine du capitaine Koveras... Icon_minitimeMar 23 Déc - 15:57

Les gouttes suintaient de la toile grossière mais protectrice. Un atmosphère lourde et humide, chaude et fiévreuse emplissait la tente. Une lumière blafarde émanant de quelques bougies disposées ça et là éclairait ici quelques hamacs, là un coffre, ici encore quelques vêtements hâtivement déposés. A moitié sortie de son fourreau, un épée. Le poids de l'eau accumulée sur la tente de campagne fut de trop et alors commença, peu à peu, la lente et régulière chute de quelques gouttes. Celles ci eurent la malignité de tomber sur un crâne chauve.

Et merde!
Beruk se frotta rageusement le sommet du crâne de sa main puissante.
Par le cul de Dinas! Ne recommence jamais à hurler comme ça!
Ta gueule Eloas, joue donc.
Eloas se reconcentra sur ses cartes. Non décidément, il ne parvenait pas à se décider. Se lancer? Au risque de perdre toute sa solde?
Tu joues oui ou non? maugréa à nouveau Beruk en se gratta le fessier mal assis sur la caisse qui faisait office de siège.
Eloas se frotta son jeune menton encore imberbe et se décida enfin à déposer sa main.

ET CHIOTTE ! Foutu tente de mes deux...
Eloas avait à nouveau sursauté tandis que Beruk se frottait à nouveau le crâne humide. Cette fois, le colosse agacé se hissa sur une caisse tout en empoignant une lance, puis donna des coups sur la tente pour en faire glisser le surplus d'eau.
Alors? tu penses que c'est pour ce soir? se risqua à demander Eloas
Quoi donc?
Tu sais bien. Le coup du capitaine.
Beruk haussa les épaule.
Ce soir, demain...De toute manière tant qu'il nous donne ce qu'il nous a promis.

Un bruit feutré attira leur attention. Un homme encapuchonné et ruisselant de pluie était entré.
Empoignez vos armes les gars, le capitaine a donné ses ordres. Suivez les officiers, et allons donc mettre un peu d'ordre dans cette foutue cité!

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Fuyant les désordres et les conflit qui déchiraient l'empire agonisant de Kalamaï, une population nombreuse se dirigea voici bien des années vers le nord. Arrivée au pied d'une chaîne de montagne, elle découvrit une plaine fertile à demi cintrée d'une rivière ondulant sur des kilomètres. L'endroit semblait calme et propice. Ainsi naquit la cité franche de Galathorn. Fière cité de commerce et d'agriculture, de citoyens honnêtes et respectueux des traditions. Bref, une cité-état marchande comme le rêvent tous les individus soucieux d'une vie calme et prospère.

Cette honorable cité ne s'accommoda pourtant pas de plusieurs de ses voisins. Bientôt des guerres éclatèrent, d'abord défensives puis très vite d'expansion. Les succès faisant affluer l'or des butins et divers tributs, l'armée de citoyens se vit peu à peu étoffée de troupes mercenaires dirigés par divers condottières et autres ambitieux.
Les années passèrent, et avec elles la concorde des origines. Le conseil des Douze, vénérable institution bourgeoise regroupant les dirigeants de la cité, se trouvait de plus en plus contesté. Bien que pouvant s'enorgueillir d'avoir fait prospérer la cité et de lui avoir, au cours de diverses campagnes militaires, fait gagner un vaste arrière pays, le peuple était mécontent. Les opulentes résidences aristocratiques narguaient de leurs collines les bâtisses insalubres d'un petit peuple excédé. La cité se déchira, en proie aux émeutes. Des bandes armées apparurent, tantôt au service d'un populiste, tantôt d'un noble et les hommes du Conseil des Douze ne répondaient plus de rien.
Les quatre capitaines mercenaires alors au service de Galathorn se rangèrent aux côtés du parti qui leur semblaient le plus opportun : deux pour le conseil, un pour les nobles, un pour le petit peuple.
Galathorn était en proie à la confusion et des mercenaires déambulaient dans ses rues. Le Conseil se déchirait, chacun étant tenté de saisir pour lui la totalité du pouvoir sous prétexte de solutions radicales.

Ainsi entendit-on parler pour la première fois du capitaine Koveras. Nul ne savait d'où il venait. Officier parmi d'autres dans une troupe mercenaire, il vengea spectaculairement son capitaine assassiné lors d'une entrevue avec deux familles nobles en brûlant leurs deux villas respectives avant de pendre côte à côte les deux chefs de familles sur la place de la cité. Cet acte lui attira la faveur de la troupe mercenaire sans chef qui le désigna comme nouveau capitaine. Dès lors tout s'enchaîna rapidement. Faisant monnayer aux bourgeois et autres nobles sa protection, il redistribua en sous main l'argent aux agitateurs populistes ou encore en donations spectaculaires aux miséreux. Sous prétexte d'assurer le ravitaillement de la cité il fit saisir de force les stocks de grain du conseil (gardés en cas de famine) pour le redistribuer gratuitement.
Le conseil et les nobles, inquiets, s'unirent alors et, sous la protection des trois capitaines mercenaires restants, le chassèrent de la ville. Ce geste décisif allait les mener à leur perte.
La plèbe scandalisée gronda. On ouvrit de nuit les portes de la ville à Koveras et ses fidèles qui entrèrent dans la cité. Alors se forma une foule en rage portant triomphalement le capitaine vers le palais du conseil tandis que ses hommes de main terrorisèrent les nobles. Les trois capitaines mercenaires furent égorgés ou déchirés par la foule qui traînèrent leurs cadavres dans les rues éclairées par les flammes. Les meneurs populistes exigèrent de former un nouveau Conseil et Koveras, après un mémorable et vibrant discours, se déclara leur porte parole. Les meneurs , Koveras et quelques uns de ses mercenaires entrèrent négocier dans le palais des Douze.
Nul ne sait ce qui se passa exactement à l'intérieur. Mais une chose fut claire : Koveras ressorti encadré de ses hommes, les populistes avaient été "traîtreusement assassinés" par certains membres du Conseil. Soucieux de les venger, Koveras les avait aussitôt exécutés.
La foule stupéfaite apprit que le Conseil se voyait donc complété par quelques inconnus parmi le petit peuple de la cité tandis que Koveras devint officiellement membre des Douze et capitaine de Galathorn.

De fait, les jours qui suivirent virent l'ordre rétabli. La fiction du conseil des Douze était maintenu, mais chacun savait désormais qui détenait l'autorité dans la fière cité de Galathorn...
Les mercenaires se rangèrent sous l'étendart de Koveras, tantôt enthousiastes, tantôt attirés par l'or dont il disposait désormais en abondance.
Le Capitaine Koveras est décrit comme un homme haut de taille, aux cheveux noirs et d'aspect relativement frêle. Son regard profond renforce l'effet d'une langue habile dont on dit qu'elle est plus dangereuse que son épée. On le dit fort poli et fort calme, sachant se montrer audacieux tout en faisant montre de patience lorsque la chose est nécessaire. Si d'aucun l'ont pris pour un grossier mercenaire, ils l'ont vite regretté et l'étude de sa prise du pouvoir ainsi que des campagnes militaires qu'il a mené depuis lors pour remplir les coffres de Galathorn (et accessoirement les siens) suffisent à le prouver.

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